5.
L’EX MAISON DE CAMPAGNE DE MADAME CAMUS
–AÏN-TAYA-
Photos
prises le 27 juin 2013
§ Merveilleux
cadre bucolique qui n’est pas sans rappeler le charme de ces vieilles maisons
du Périgord et du Languedoc-Roussillon
§ Petit refuge
dominé par la brise marine et le soleil du matin qui vous hèlent au loin.
§ Une charmante
petite demeure familiale qui conserve toujours l’esprit authentique (quoique
légèrement réaménagée à l’intérieur.)
§ Elle fait face à
l’ex hôtel-Bar-Restaurant le Tamaris
et jouit d’une magnifique vue sur la mer, en toutes saisons, au
printemps comme en été.
§ Un endroit calme
et paisible qui vous procure une agréable fraîcheur l’été.
§ … Comme si le
ciel, le soleil, la mer… s’étaient associés ici, pour créer un climat serein et
savourer ensemble le charme et la douceur de l’endroit.
§ Une belle artère
et une longue allée ombragées de hauts palmiers d’arabie, noyées quelquefois,
le soir, dans la brume saline de l’eau de mer.
§ Il ne manquerait
plus que les longues tiges de paille ou chaume pour recouvrir la toiture de
cette vieille maison de campagne et nous retrouver dans les douces chaumières
alsaciennes.
§
Jadis, un bel univers champêtre qui aurait inspiré les
frères Erckmann-Chatrian à revoir leurs merveilleux contes sur la
vieille Alsace et tisser une nouvelle épopée populaire sur Aïn-Taya.
§
Ici, il y’a le bleu azur du ciel, le bleu océan de la
mer et le rouge vif du soleil. On n’est pas loin du charme de l’odyssée marine
ou marina de l’écrivain Paul Valéry.
§ Aïn-Taya, on aurait dit un portrait d’une
scène de vie maritime, signé de la main d’un grand peintre paysagiste.
§
Un charmant petit coin docile, mais farouche par
endroits, à la lisière des falaises et sauvagement façonné par l’érosion marine
… On dit qu’il est le plus huppé de tout le Aïn-Taya.
§ L’arrivée du prince
de Polignac à Aïn-Taya un 17 septembre 1860, le débarquement
des alliés ici même un 8 novembre 1942, le naufragé du paquebot américain à Surcouf,
non loin de là et au même mois. ..… Autant de vieux souvenirs qui nous font
revivre l’univers historique de Aïn-Taya.
§ Souvent le soir,
madame Camus faisait la promenade du chien, une laisse à la main. Elle
empruntait le long boulevard du Front de mer laissant ce dernier vaquer
librement à ses besoins. Elle s’arrêta à l’ombre de la villa des Mammeri
ex Palmarini et resta un long moment à regarder le bleu azur de l’océan,
comme si elle sentait venir quelque chose à l’horizon, disait-on.
Les circonstances et les causes de
l’attentat perpétré contre madame Camus ont été rapportées par les riverains.
Quoique connues par bon nombre de personnes, elles ne seront pas soumises à la
lecture.
6.
L’EX COLLÈGE GUÉPRATTE - LE BELCOURT -
Photos prises le 25 décembre 2016
Distingué,
intrépide et téméraire ce Guépratte, tout comme l’est son nom qui le
rapproche au mot guépard. Du haut de cette paroi rocheuse, le Guépratte
n’en finit toujours pas de narguer la mer comme pour vouloir tenter et pour la
énième fois l’aventure, mais cette fois, dans les eaux des Sablettes. Un
petit coin farouche, orgueilleux, difficile à apprivoiser où l’on y respire
encore la vanité des vieux jours. Son style architectural lui offre l’image
d’un muséum des sciences de la mer ou de l’un de ces centres de santé maritime
que l’on voit dans les vieux ports européens. Une belle et longue odyssée
marine le lie aux eaux sacrées du bain du jardin d’essais qu’il n’arrête
pas de contempler de loin. C’est sans doute cette passion périlleuse, mais
vaine, pour les eaux tumultueuses du détroit des Dardanelles, qui
l’incite à renouer avec le passé, comme s’il avait un compte à régler avec la
nature.
Taciturne,
strict, mais farouche, on le dit tout de même d’une bonne famille, le Guépratte
fut, dit-on, le collège le mieux coté de ce petit Belcourt. Ces vieilles
dames de la bonne compagnie lui attribuèrent « la palme d’or » du
meilleur collège de cette « petite province » face aux collèges du Golf,
d’El-Biar, de Diar-es-saâda …
Ceux qui ont
pris place à bord de son embarcation ont fini par « échouer » à la
fac d’Alger. Ces grands-mamans, naguère petites collégiennes, qu’il a
longtemps porté sur son giron, lui doivent aujourd’hui une fière
reconnaissance. Elles continuent toujours de lui jeter des regards passionnés
mais craintifs, du haut de cette cabine téléphérique qui relie le Golf
et Diar-es-saâda à Belcourt.
Invincible,
austère, puritain, le Guépratte promène avec soi un parfum nommé Guépard
qui continue toujours d’imprégner le Belcourt et d’embaumer les
écrivains de la trempe de Verlaine, Rimbaud, Chateaubriand, Stendhal,
Flaubert, Balzac. Un style bien à lui et il en est fier. Le Guépratte
aura tout emporté avec lui et ne rien laissé au hasard.
7.
L’EX COLLÈGE JULES FERRY - LE HUSSEIN-DEY –
Lui, c’est le
collège Jules Ferry. Il porte bien son nom et est fier de sa notoriété
publique et de sa haute distinction honorifique. Il n’arrête toujours pas de
traîner avec lui cette vieille figure architecturale, symbole de la
toute-puissance dynastie napoléonienne. On le voit bien ce monsieur, un chapeau
haut-de-forme sur une tète dégarnie, les pommettes en saillie, la moustache
embroussaillée et les tempes grisonnantes. Il n’en finit pas non plus de
scruter le palais du Dey haut lieu et haut fait d’arme de la Régence d’Alger.
Un bel endroit stratégique qui lui permet de dominer à tout moment le vieil et
bel Alger. Il en profite et à chaque instant pour saisir au vol ces petites
têtes de chérubins en herbe qu’il formera dans le moule de l’instruction laïque.
On dit qu’il fut l’un des tout premiers collèges d’Alger à obtenir les
bonnes grâces de l’aristocratie française. Fier de sa prestance de
grand-maître, il n’arrête pas de poser pour l’immortalité, la main droite
légèrement dissimulée sous le veston de son costume d’apparat et les doigts de
l’autre main soigneusement posés sur son bureau de travail. Autoritaire,
arrogant, distant et peu enclin au sourire, le Jules Ferry continue
toujours de croire au vieux rêve de l’hégémonie des classes et des races et au
mythe insensé d’une éducation austère. »Mais son temps est
révolu » disent les adeptes de la nouvelle école. « Non, il y
est toujours présent » répliquent les nostalgiques de la vieille
école.
Longtemps
confiné dans les salons de l’aristocratie, un beau parfum nommé Impérial
nous entraîne cette fois dans les bras de Guizot, Gambetta, Jaurès,
Mallarmé, Prosper Mérimée. Quoique l’on dise, le Jules Ferry
continue toujours de nous impressionner par ce bel air napoléonien et ce
merveilleux style architectural. Et ça, ne l’oublions pas.
Cette fois,
et comme pour échapper au « mauvais-œil », une école qui semble
sortir de l’anonymat. C’est le collège Ollivier de la rue Von Vollenhoven.
Tout le monde s’accorde à dire qu’il est d’une vieille et honorable famille. Il
se promène toujours les bras tendus ou quelquefois croisés. Une manière à lui
de faire naître et prospérer en vous, l’amour, le bonheur, la piété, le pardon.
Il n’arrête pas de sourire, lorsque vous évoquer son emplacement. Facile à le
trouver, selon certains, mais difficile à le prononcer correctement, selon
d’autres. « Von Vollenhoven », vous dira t’il du bout des
lèvres et avec le sourire.
Généreux,
chaleureux et de bonnes civilités, le collège Ollivier aura apporté
quelque chose dans ce petit Belcourt. Ce quelque chose, on ne le connaît
pas. On ne le saura sans doute jamais. On saura néanmoins qu’il a porté aide et
assistance aux blessés du 11 décembre 60. Quant au reste et c’est ce qu’il y’a
de plus important, il demeure secret d’alcôve. Et si vous lui dites
« Est-il-vrai que vous avez repêché de la rue ces petits gavrochards qui traînaient la savate au marché Les Halles et au souk de Laâquiba* ou qui hantaient le soir venu les cinémas, Le Roxy, Le Musset, Le Mondial, Le Caméra, Le Ritz, Le Select, Le Shéherazade, pour en faire de bons écoliers ? Il préfère garder le silence et ne pas donner suite à votre question qu’il juge embarrassante ou alors, il vous dira tout simplement « non ! ». Sa simplicité et sa modestie l’empêchent de s’exprimer sur un vieux sujet dont il ne veut tirer vanité. Et si jamais vous insistez une nouvelle fois, pour en savoir beaucoup plus, il vous confie tout bas : « Ce sont de bons élèves qui ont très bien travaillé et qui méritaient d’être récompensés … ». Et comme pour se dérober du sujet, il vous chuchote cette fois à l’oreille. « Savez-vous qu’on n’est pas loin de la maison familiale d’Albert Camus et que le Belcourt* a bien mérité l’œuvre littéraire de ce dernier…… ».
« Est-il-vrai que vous avez repêché de la rue ces petits gavrochards qui traînaient la savate au marché Les Halles et au souk de Laâquiba* ou qui hantaient le soir venu les cinémas, Le Roxy, Le Musset, Le Mondial, Le Caméra, Le Ritz, Le Select, Le Shéherazade, pour en faire de bons écoliers ? Il préfère garder le silence et ne pas donner suite à votre question qu’il juge embarrassante ou alors, il vous dira tout simplement « non ! ». Sa simplicité et sa modestie l’empêchent de s’exprimer sur un vieux sujet dont il ne veut tirer vanité. Et si jamais vous insistez une nouvelle fois, pour en savoir beaucoup plus, il vous confie tout bas : « Ce sont de bons élèves qui ont très bien travaillé et qui méritaient d’être récompensés … ». Et comme pour se dérober du sujet, il vous chuchote cette fois à l’oreille. « Savez-vous qu’on n’est pas loin de la maison familiale d’Albert Camus et que le Belcourt* a bien mérité l’œuvre littéraire de ce dernier…… ».
Le charme de
la nouvelle école d’aujourd’hui, c’est lui. C’est dire qu’il a une grande
vision du futur. Un parfum doux et discret nommé Camus continue de
flotter sur le Belcourt et de promener ce bel air flamand qui a pour
noms, Emile Verhaeren, Albert Samain, Maxence Van der Meersh, Philéas
Lebesgue, Tristan Derême, Valéry Larbaud …
On gardera
toujours en mémoire ces ex enseignants de l’époque des années fin 40 et 50 ;
Mrs Soubrillard, Benmacroix, Poussanpess, Né, Mme
Clément, ainsi que les ex
directeurs, Mr François, Cuyen, Issiaken …
a. L’EX MAISON D’ALBERT CAMUS
C’est au …. , rue de Lyon à
Belcourt , aujourd’hui Med Belouizdad, face à l’actuel
Cercle Sportif de Belcourt ex Club Racing de Belcourt, dans une
ancienne maison qui appartenait jadis à sa grand-mère maternelle, qu’Albert
Camus a vécu toute son adolescence. Aujourd’hui, cette vieille demeure fait
toujours l’objet de curiosités de la part de touristes étrangers ; Français,
Allemands, Japonais, Américains, Anglais, Coréens …
M …… , l’actuel
propriétaire, souhaite la vendre à une institution officielle et a émis le vœu
qu’elle soit achetée par les services du consulat de France. Informé par
lettre, celui-ci n’a pas donné suite à l’offre d’achat proposée par ………….
« Mon souci, dira ce dernier est que cette maison chargée
d’histoire et de vieilles traditions familiales soit réhabilitée selon un bel
esprit d’authenticité et de valeurs anciennes afin qu’elle puisse retrouver le
cachet et le caractère de l’époque. »
Pour rappel, le lundi 23
janvier 2012, Mr Xavier Driancourt, ambassadeur de France
en Algérie s’est rendu dans la ville
d’El Tarf actuelle Annaba pour y procéder à l’inauguration d’une
nouvelle plaque commémorative apposée à hauteur de la porte d’entrée de la
première maison de l’écrivain, située à Drean ex Mondovi. Sur le
fronton, on y lit l’inscription suivante : « Ici est né Albert
Camus, prix Nobel de littérature 1957 ». Accompagné du wali de la ville,
il a ensuite visité la première école primaire, aujourd’hui baptisée Taleb-el-Ibrahimi,
que Camus a fréquenté durant son enfance.
LAÂQUIBA : Il
signifie petite pente dans le langage courant arabe. Laâquiba qui
comporte une nuance de petitesse est un diminutif ou dérivé de laâgba
qui veut dire pente.
BELCOURT : Face à l’ex
café « Le Grillon », à hauteur du magasin de vêtements
« Tailleur Satour », une inscription timidement cachée sur le
fronton de cette vieille bâtisse porte les caractères suivants – LE PETIT
BELCOURT – ANNEE 1882 –. Un bel hommage rendu en ce
temps là à ce monsieur entrepreneur – constructeur de ce petit Belcourt.
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